Je rends grâces à Dieu qui m’a permis de venir dans cette église. Dieu m’a rencontré au travers du Pasteur qui est allé évangéliser au centre des tuberculeux d’Akpakpa.
En effet, à un moment donné de ma vie, j’ai perdu mon emploi. Ma femme et moi, on ne s’entendait pas. Finalement, un ami m’a parlé d’un « hounnon » (féticheur) qui achète des motos zémidjans aux jeunes. Je lui ai donc dit de m’emmener chez le « hounnon ». Le « hounnon » m’a dit qu’avant de me donner la moto, comme à son habitude, il doit me confier à ses « vodouns » (fétiches). Comme je voulais sortir mon foyer des problèmes, j’ai accepté. Mais, mes souffrances se sont accrues. Quand je conduis, la moto, je trouvais l’argent du propriétaire, mais je ne trouvais rien pour mes enfants et ma femme. C’est dans ces circonstances que je suis tombé malade et diagnostiqué tuberculeux. Un type grave de tuberculose selon les médecins. Je devais être hospitalisé pendant 9 mois. Ma femme était enceinte. Quand ma situation se compliquait, j’ai déposé la moto de « hounnon » et je lui ai dit que lorsque j’irai mieux, je viendrai récupérer la moto. C’est que mes problèmes ont commencé avec le « hounnon ». C’est donc en cours d’hospitalisation que le Pasteur allé au centre nous annoncer l’évangile. Moi qui n’aimais pas écouter les prédications, j’ai délecté avec plaisir ce que le Pasteur disait. J’étais touché et j’ai commencé par venir à l’église. Entre temps, ma femme était malade ; sa grossesse avait déjà fait 09 mois 03 semaines. Le fameux « hounnon », je l’ai appelé au téléphone et je lui en ai parlé et je lui ai aussi dit naïvement que j’ai commencé à aller à l’église. Il m’a dit qu’il va m’appeler à 00 heures et on va faire certains rituels. Avant minuit, le sommeil m’avait pris. Le lendemain, j’ai constaté qu’il m’a appelé plusieurs fois. Je l’ai rappelé et je lui ai demandé des excuses. Il a commencé à menacer et à me dire que le choix m’appartient. Le lendemain, un dimanche, je suis venu à l’église, ma seule prière était que Dieu délivre ma femme et qu’elle accouche. Autour de midi, mon portable sonnait sans cesse. A la fin du culte, j’ai constaté le numéro et c’était ma belle-mère. Elle m’annonçait que ma femme a accouché d’un garçon. J’ai encore annoncé cet événement au « hounnon ». Ses menaces sont devenues fortes. Quelques jours après, ma femme est venue avec notre deuxième enfant qui était souffrant au centre où j’étais hospitalisé. Il chauffait violemment jusqu’à faire une crise. Il était raide entre mes mains. Vers 4 h du matin, nous avons pris la route de l’hôpital. Sur le chemin, on s’est arrêté et j’ai demandé à ma femme d’étaler l’enfant sur le caniveau, je vais prier pour lui. Elle ne comprenait pas. J’ai prié et avant d’atteindre l’hôpital, l’enfant qui était raide a crié. Dieu l’a sauvé. Moi-même, après 4 mois ½ de traitement sur 9 mois, le médecin m’a demandé de donner le crachat pour analyse. Après analyse, j’ai été déclaré guéri et on m’a demandé de rentrer. Ils m’ont prescrit quelques antibiotiques pour soigner des plaies qui seraient dans mes poumons. Au cours de tous ces événements, le « hounnon » a continué de m’appeler avec insistance. Mais je n’ai plus décroché ses appels. Gloire à Dieu !